CONFESSIONS A FERNEY
Visite inopportune de Jean-Jacques ROUSSEAU à Monsieur de VOLTAIRE.
Adaptation et mise en scène : François LIS
Voltaire reçoit ses admirateurs dans sa “petite cabane” de Ferney, à la frontière suisse.
Il souhaite discourir sur les grand thèmes de son œuvre “Candide”.
Mais Rousseau s’est glissé dans la salle…
Avec passion, il va défendre ses convictions.
Pourtant, la raison profonde de sa présence est liée à la récente publication d’un pamphlet anonyme, calomniateur à son endroit, dont il espère, ici, découvrir le véritable auteur…
Durée
70 minutes
Décor
Une table, deux chaises, un service à thé et un pamphlet anonyme…
Costumes
Historiques et symboliques, par Aline GOBERT
Genre
Suspense philosophique.
Distribution
Alexandre BIDAUD
Rousseau
François LIS
Voltaire
Extrait
Rousseau : Je suis venu m’informer auprès de vous d’une question capitale.
Voltaire : On me dit que votre santé est assez mauvaise ; mon cher philosophe, venez passer quelque temps auprès de moi, venez la rétablir dans l’air natal, jouir de la liberté, boire avec moi du lait de nos vaches et brouter nos herbes !
Rousseau : Je suis venu chez vous pour mener une enquête.
Voltaire : Une enquête ? Une enquête policière ? Comme c’est amusant ! Et vous croyez que je puis vous être utile ?
Rousseau : Depuis dix ans que vous êtes installé chez nous vous devez connaître tout le monde maintenant.
Voltaire : Dix ans déjà, mon Dieu !… Il est vrai que tout ce qui compte à Genève a dû plus ou moins défiler dans mon tripot… Vous n’allez tout de même pas m’empêcher d’être mondain, j’espère ?
Rousseau : Non. Pour une fois, le commerce des hommes pourra se révéler utile. J’ai besoin d’informations.
Voltaire : Et vous comptez sur moi ? Mon Dieu !… Vous savez je n’habite plus vraiment Genève. J’ai vendu “les Délices” ! Oui, j’avais deux maisons mais je n’avais qu’un corps, j’ai gardé ma cabane de Ferney, c’était plus pratique. Voulez vous que je vous montre le parc ? Les chambres à coucher sont sur la France et le potager est en Suisse.