CYRANO 1897
d’après l’œuvre d’Edmond ROSTAND
Adaptation : François LIS
Mise en scène : Stéphanie Wurtz
Le 26 décembre 1897, avant-veille de la première de Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand reçoit l’ensemble de ses amis pour leur présenter sa nouvelle pièce, afin de se préparer au désastre prévisible de ce « four » historique…
Rosemonde Gérard, sa femme et Constant Coquelin, son comédien principal, sont dans la salle.
Auront-ils assez de nez,
pour prévoir le destin formidable de ce monument théâtral ?
Durée
90 minutes
Décor
Un intérieur parisien et bourgeois
de la fin du XIX ème siècle.
Costumes
Historiques, théâtraux, Sépia et multicolores, par Aline Gobert
Genre
Reconstitution de la journée précédant la découverte de ce monument théâtral.
Distribution
Julia RÉGULE
Rosemonde Gérard
François LIS
Constant Coquelin
Martin VERSCHAEVE
Edmond Rostand
Extrait
Rosemonde Gérard : Mes amis, merci d’avoir répondu aussi nombreux à cette invitation incongrue. Mais comme vous le savez probablement, demain est le jour de la Générale du Cyrano de Bergerac, la nouvelle pièce de mon mari, Edmond. Et après demain, 28 décembre 1897… Ce sera la Première.
Nous ne savons si ce sera une date historique ou un « four noir », comme a pu l’insinuer l’un des comédiens de la pièce (qui me le paiera !). Mais, Edmond et moi… Surtout moi… gardons bon espoir de ne pas avoir fait fausse route. C’est pour cela que je me suis permis de vous faire venir aujourd’hui.
Nous allons prendre un peu de votre temps afin de vous présenter les différents actes et personnages de la pièce, afin que, au mieux vous le rassuriez, et, au pire, que nous puissions nous préparer à la débâcle.
Nous attendions ce cher Constant Coquelin, qui va jouer le rôle de Cyrano dans la pièce, mais il a du être retardé…
Edmond Rostand : Je vais donc commencer sans lui.
« CYRANO 1897 » est un trio.
Pourquoi trois personnages,
quand la pièce originale en contient plus de cinquante ?
Parce qu’à l’instar de Shakespeare, Hugo ou Musset, Edmond Rostand a écrit une histoire d’amour enchâssée dans une trame historique.
En resserrant l’action autour des deux prétendants et de la belle, je voulais retrouver la flamme romantique de cette épopée en vers.
C’est lors de mes recherches que je tombai « nez à nez » avec le personnage qu’était l’auteur.
Edmond, Eugène, Alexis Rostand.
Ce rêveur impénitent m’ouvrait des perspectives d’études de son œuvre insoupçonnées.
Il était marié et amoureux d’une poétesse du nom de Rosemonde Gérard.
L’expression de cet amour fort et doux me renvoyait inévitablement à celui de la pièce originale.
Mais, à ce « Roméo et Juliette », il fallait un Mercucio, un Puck ou un Ariel.
Je choisis un « Coq », empanaché d’indépendance et de franchise.
Constant Coquelin, ami de la famille, sans qui « Cyrano » n’aurait probablement pas existé.
Il ne me restait plus qu’à trouver le moment propice pour les faire se croiser. L’avant-veille de la Première, le 26 décembre 1897, m’apparut comme le parfait réceptacle à mes précipités.